Labo - pieces de guerre en Suisse- mai 2016
Crédits photos Guillaume Leterrier
" Synesthésie "
Performance musicale, lumineuse et dansée avec Les Arts Sensibles et les Vibro Rats Singer
Le public était invité à vivre une expèrience synestésique.
"L'improvisation est le cœur du processus de création, où la musique tantôt rock, forte, acoustique, douce, chaotique, rythmique et minutieuse côtoie la danse, la lumière mobile et les arts plastiques. Le spectateur et ses expériences sensorielles sont au centre de la représentation. C'est un projet vibratoire à géométrie variable où se croisent des personnes de tout genre, de tout horizon, notamment dans la mixité avec des personnes avec handicap mental."
crédit photos: Guillaume Leterrier
Liens vers:
Danse
http://lesartssensibles.wix.com/lesartssensibles
Musique
Présentation de photographies sorties en impression affiche A3.
Les photographies étaient non retouchées, prises sur le vif lors d'improvisations collectives ou d'exercices y préparant.
Le public pouvant traverser ou retraverser des temps d'improvisation collective par l'entremise de captations photographiques.
voir aussi
http://merveilleurope.canalblog.com/
L'Ordalie et Improvisation Collective Libre avec Merveill'Europe au 2 BIS - Caen
Je vous propose ici une présentation du spectacle Djilor, texte et voix de Maryk Le Hène, images et montage de Guillaume Leterrier.
DJILOR par gleterrier
Djilor est un solo de danse et de poésie.
Poésie de Lépopold Sédar Senghor. Interprétation Jean-Marie Mallet.
Djilor est une production de la compagnie AWAMA.
Contact:
www.lacompagnieawama.com
cie.awama@orange.fr
La compagnie awama 52, rue Eugène Boudin 14000 Caen France Tél : (+33) 06 85 66 77 74 - 02 31 85 49 76
J'ai reçu tard un soir ce sms de Min:"I'd like you to make a 8-12 mins lecture performance on dance as experience for spectators or something you are inspired by from the lab."
Puis j'ai écrit ça:
J'ai répondu et écrit jusqu'au moment où je fus skypé par une amie depuis le Danemark.
Je ne suis pas sûr de comprendre la question.
Je ne suis pas sûr de comprendre la question. Le désir et le mouvement, la danse comme expérience du spectateur.
J'ai d'abord eu du mal à comprendre l'intérêt pour la question du désir comme moteur du mouvement.
Mouvement, danse, désir, art. Quels sont les enchaînements logiques entre ces différents mots..
Je voyais bien une relation entre l'attraction sensuelle, sexuelle et la danse ou les mouvements du corps. Mais là cet ordre des choses m'a surpris. Et puis pourquoi autant de femmes à se poser cette question, et pourquoi autant de femmes « mûres ».*
Le désir moteur du mouvement et de la danse. En fait quand j'y repense aujourd'hui je me dis que pour moi et peut-être chez beaucoup d'hommes nous percevons assez instinctivement que le mouvement d'un corps est un aliment de notre désir. Les cheveux qui volent, des yeux qui dansent, une main qui caresse, qui saisie, une poitrine qui se soulève, des fesses qui vont séparément de bas en haut. Une personne, une femme ou un homme qui danse, qui bouge, des mouvements même très fins, voilà des sources importante de désir. Quelques choses qui font bouger le cœur, les poils, accélérer la transpiration, faire affluer le sang jusque dans nos parties les plus intimes. Le mouvement permet d'ouvrir les portes d'un bal intérieur.
Ce qui me fait penser : est-ce que le désir de la femme est différent de celui de l'homme? Si oui de quelle façon? Ou est-ce simplement qu'il trouve à s'exprimer différemment? A travers le mouvement, la danse peut-être.
La danse, un spectacle total pour le spectateur.
La danse est-ce la vision d'un mouvement, l'expression d'un désir, une narration, une expérience olfactive, une expérience tactile, une expérience gustative, est-ce que cela s'entend, est-ce un bain?
Comment savoir qu'on danse?
Plus dur
Comment savoir qu'on ne danse pas?
Un danseur doit-il se parfumer, s'amputer de ses poils, se refaire les seins, arrêter de péter, de respirer, de manger?
Comme spectateur
Pourquoi des danseurs ou acteurs se rasent-ils, s'épilent-ils, cherchent-ils à effacer leurs odeurs ou à les compléter avec des phéromones de porc? Une marque?
Pourquoi des danseurs cherchent à stopper la danse interne du corps, de ses effluves?
Pourquoi le désir devrait-il être porté par des corps torturés?
Pourquoi la transe?
Pourquoi la transe fait-elle si peur?
Pourquoi enfermer la transe dans des boîtes?
Pourquoi réserver la transe à quelqu'un, quelques-uns dans l'espace d'une boîte?
Pourquoi la danse se regarde par des gens qui ne dansent pas?
Pourquoi aller voir une danse qui ne nous fait pas danser?
Comment penser l'univers sans parole?.
Un aveugle a-t-il le droit d'aimer la danse?
Pourquoi l'aveugle aime-t-il la danse? et danse-t-il?
Un sourd peut-il danser?
La danse se ressent-elle assis sur une chaise?
...
*Retour d'expérience de plusieurs sessions. Lors des rencontres du Labo de Min je me suis trouvé être la seule personne du sexe masculin.
Texte et photos : Guillaume Leterrier
Blog vidéo de Min: http://vimeo.com/26084905
Boîte de verre
Il danse son ombre
Dans cette boîte aux arts
Il est à nu et glisse sur le sol
Pour recouvrir son ombre et mieux l'embrasser
Elle lui dit
L'amitié est le contact de l'âme
C'est l'âme de la rencontre du oui et du non
Spirale intéressante qui fluidifie sa pensée et son mouvement.
Il veut entendre la mer audelà des mots qui flottent dans l'air.
Il se reléve et suit le flux continu des mots qui irrestiblement le rend au sol, aux embrassades du nombril. Il veut peut être sortir de ce corps emprisonné dans son unicité, individualité. Il rentre en contact avec le sol de la boîte de glace à idées et cherche audelà de la structure le sol, la terre, l'humanité vivante.
Et c'est bien là qu'il commence à péter, à prouter puis rire.
Enfin sa voix, son rire, il ne sait plus finir. Il est loin des dieux, en contact avec les hommes.
Enfin … là avec nous.
Il est maintenant à l'écoute des dieux.
Où es passé son masque intégral blanc et noir.
Olivier est planté là et attends son envol.
Ai-je besoin de lunettes pour écrire?
Me fait penser l'avant-garde pétofan.
Quand l'homme s'envole il retombe.
Lui est ancré au sol.
Et dehors à travers les vitres, les glaces que voit-il?
Texte de Guillaume leterrier, retour de paroles et danse de Marik Le Hène et Olivier Viaud
Crédit photo: Guillaume Leterrier
Le temps par gleterrier
J'étais au milieu des gens, de leurs objets, de leurs couleurs.
Estaba en miedo en medio de la alegria, de los cantos, de los bailes, ils étaient en vêtement du dimanche y yo vestido del dia a dia.
Quisiera ir caminando con los demas oler las palmas, los gritos, robar las sonrisas.
Me quedo aislado en medio del pacifico rodeado de idiomas, alimentos y culturas, que se mueven, que se viven.
Me quedo centrico, fijo, fijado en una pantalla.
Estoy fijado en la pantalla.
No alcanzo las nubes, el calor, la alegria.
Me quedo llorando por miedo a las flores.
No puedo alcanzar (a) sus ojos.
Estoy atras, detras, despues.
Je ne suis pas là
Je ne suis plus là.
Hoy mirro de nuevo (a) la pantalla.
Je regarde de nouveau depuis l'écran y solo veo a un punto, un punto fijo, con miedo a los colores, a los olores, a las lenguas, esta fijo, anclado con miedo a las nubes, a las lenguas.
Lenguas tan llenas.
Lenguas que no hablan.
Teme un cielo que baile con el pueblo.
Teme un pueblo que hable con el cielo.
Esta fijado en su pantalla, en su camara.
Ese punto me mira
Dos pantallas conectadas entre si
Para envolverse, inhumarse
Para inhumar o envolver las raices, las vibraciones, los olores y todos esos colores.
Volver al blanco y negro.
Volver al mundo de dos dimenciones.
Fijar, robar, cortar, encuadernar las sonrisas, las risas, el alimento, la alegria, el amor.
Fijar controlar los sudores.
En medio del alma se fija la camara
Quiero ver sus ojos
Je veux
Quiero
Ya no sé lo que quiero sino quitarme de esa pantalla
Retourner chez moi, quitter le monde des morts, oublier ce point, cette personne, ce pion, cette appareil, ce filtre, cette selection, le contrôle, sortir de mes boîtes, boîtes à idées, à penser, à rire, à sourire, à grossir, à mentir, à oublier, à nier, à danser, à tout, à rien.
Quisiera tocar la vida.
Texte de Guillaume Leterrier pour une danse avec Jerika Brito, à l'occasion du Skite Caen 2010.
Crédit photo: Guillaume Leterrier